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Introduction

(Francois)

 

Comme je suis né à 25 ans, entre la Pologne et la France,

Ces deux miroirs en vis-à-vis, quelques reflets à l’évidence

se font modèles, et les modèles, de simples reflets de reflets

Ces miroirs sont d’autant plus beaux qu’ils restent flous et imparfaits.

Kotwica - Into

"J'aime me retrouver là"

(tekst oryginalny "Lubię wracać tam, gdzie byłem"

ZbigniewWodecki / Wojciech Młynarski

adapt. fr. Francois i Roger Martineau)

 

On va, on court

Chercher un hier pour aujourd’hui

Après le jour

Revoir ce qui depuis hante nos nuits

 

Le temps, longtemps

M’envoie battre le pavé perdu

Vers cet instant

Où je l’ai aperçue

 

J’aime me retrouver là sous ce balcon

Parmi les roses au parfum si bon

Me tenir encore devant la porte

Attendant ici

D’être à sa merci

La verrai-je telle qu’en ce jour

L’entendrai-je me dire bonjour ?

 

J’aime recueillir les souvenirs

De ces lieux qui ne peuvent mourir

Et plonger en leur cruelle absence

Au creux de mon cœur sombre

M’éclairer de ton ombre

Reprendre une fois la chanson

d’un bel autrefois

pour toi et moi…

 

… Es-tu

à désirer ce même amour perdu

Ce lieu le tien

Ressent-il mon chagrin ?

Vois-tu comme moi

Tous ces objets qui partagent ton tourment ?

Veux-tu comme moi

Que tout soit comme avant ?

 

Aimes-tu jamais te montrer au balcon

Parmi ces roses au parfum si bon

Espérant me voir devant la porte

Te demandant si

J’y serai aussi ?

Aujourd’hui, demain, chaque jour

Que tu puisses me dire bonjour

 

Aimes-tu remuer les souvenirs

De ces lieux qui ne peuvent mourir

Et plonger en leur cruelle absence

Eclairer nos cœurs sombres

Confondre nos ombres

Reprendre une fois

la chanson d’un bel autrefois

pour toi et moi…

 

"La Grande Valse Brillante"

(tekst oryginalny "Grande Valse Brillante"

Zygmunt Konieczny / Julian Tuwim

adapt. fr. Francois & Leszek Wysocki)

1.

J’avale une vodka, puis

une autre; 

Mon oeil déjà qui se plisse

Et arpente la piste,

tu t’ rappelles …?

 

L’orchestre se meurt et

se noie en silence,

et soudain – recommence …

Est-ce que tu te rappelles …?

 

Déjà - ton regard et le mien

Se traversent,

S’esquivent et devinent

cet instant,

imminent …

Est-ce que tu te rappelles …?

 

Et vaillant, et prudent j’avance

et chasse du revers

de la main les soucis

de la mort de la vie –

on lance la Grande Valse Brillante ! 

 

/REF/.

Est-ce que tu te rappelles

Cette valse légère,

Qu’on dansait naguère,

Dociles à mon pas ,

Te rappelles-tu la Terre

Mise à l’envers

fière de tomber dans mes bras?

 

Et ses deux hemisphères,

Prêtes à se laisser faire

par les doigts de

ton fin cavalier ?

 

D’insolence frémissantes,

D’impatience haletantes

Que mes mains

Leur fassent tout oublier

 

Et tes yeux, deux étoiles,

Habillées sous un voile

de paupières, deux ajours,

rabaissés à demi,

paraissaient à l’envi

caresser eux aussi

celui-là, celui-ci,

Tour à tour

2.

Quand le rythme s’endiable,

Je poursuis, intenable, 

En athlète malhabile, 

ma manoeuvre improbable,

 

Et le pas qui se corse,

La conquète qui s’amorce

Je parade, je défile,

et je gonfle mon torse

 

Ref/

Est-ce que tu te rappelles cette (…)

 

3.

Tout à coup je chavire ,

Et ta main se retire

Car tu vois ma semelle

qui sous moi se déchire

 

Mais pourtant, vrai artiste,

les pieds nus, je persiste

M’élançant de plus belle ;

je demeure sur la piste.

 

Est-ce que tu te rappelles cette (…)

 

Kotwica - Grande valse brillante
Kotwica - Sauve-toi mon pauvre coeur

"Sauve-toi mon pauvre coeur"

(tekst oryginalny "Uciekaj moje serce"

Seweryn Krajewski / Agnieszka Osiecka

adapt. fr. Jerzy Lisowski)

Ce couloir d'hôtel, on s'est frolé a peine
Nos mains se cherchent sur la plage - un regard
La lettre venue sans retard
Un sourire de vanité
Toujours trop peu mon pauvre coeur pour subsister

Sauve - toi au petit jour
La honte aprés l'amour
Te poursuivra toujours
A jamais

Ces jours de pluie aprés tant de beaux dimanches
Une illusion de plus, c'est rien mais ça fait mal
Il n'est pas vrai qu'c'était fatal
Porquoi etais - je si pressée
Toujours trop peu mon pauvre coeur pour subsister

Sauve - toi au petit jour
La honte aprés l'amour
Te poursuivra toujours
Pauvre coeur un peu balourd

Sauve - toi au petit jour
La honte aprés l'amour
Te poursuivra toujours
A jamais sans retour

Départs furtifs a la va-vite, désagréables
Poupées trompées, ton ours en peluche lui aussi
Un bouqet de fleurs dégarni
L'espoir encore, dernier essai
Toujours trop peu mon pauvre coeur pour subsister

 

Sauve - toi au petit jour...
 

Uciekaj skoro swit
Bo potem bedzie wstyd
I nie wybaczy nikt
Chlodu ust twych 

 

"Il ne se passe rien"

(tekst oryginalny "Naprawdę nie dzieje się nic"

Grzegorz Turnau / Michał Zabłocki

adapt. fr. Francois i Roger Martineau)

Proclame à voix haute tes présages

Et dicte les plus beaux ouvrages

Il ne rempliront pas plus de vide

Que les mirages.

 

Tes paroles à séduire les hommes

Ne sont qu’un cuivre qui résonne

Souffle un vent du nord ou du midi

Et tout s’oublie

 

Tourne, tourne sans fin la meule du destin

La  terre, les filles et le vin que de près tu regardes

Il ne se passe rien, il n’en restera rien,

Qui mérite que tu t’y attardes

Il ne se passe rien, il n’en restera rien,

Qui mérite que tu t’y attardes

 

Réfute les plus sûrs présages

Referme les plus beaux ouvrages

Qui te bercent entre fausses raisons

et vraies illusions.

 

Ne lis que les pages laissées blanches

Ne suis que les jambes qui flanchent,

Ne serre que les mains qui se blessent

par maladresse.

 

Tourne, tourne sans fin la meule du destin

La  terre, les filles et le vin que de près tu regardes

Il ne se passe rien, il n’en restera rien,

Qui mérite que tu t’y attardes

Il ne se passe rien, il n’en restera rien,

Qui mérite que tu t’y attardes

 

Tourne, tourne à l’envi la meule de la vie

Si tu veux en goûter, regarde à côté

Ces passants que tu ne voyais plus

Hésitants et confus à chercher leur bonheur

Qu’autrefois tu méprisais peut-être,

Qu’ils deviennent tes maîtres, et toi, leur serviteur

 

"Ton portrait"

(tekst oryginalny "Jej portret"

Włodzimierz Nahorny / Jonasz Kofta

adapt. fr. René Koelblen)

Souvent je me demande qui tu es,

Mais même toi, souvent tu ne le sais.

Dans les miroirs de nos grises journées

J’entends ta voix et ton rire,

Je vois tes gestes, tes soupirs,

Toujours je garde en moi

Ton plus beau sourire.

 

Souvent je me demande qui tu es,

Mais ai-je besoin de cette vérité ?

Lorsque nos routes vont se séparer

Je garderai ton parfum,

De ton visage le dessin,

Je porterai en moi

Ton plus beau portrait.

 

Il me suivra partout au monde,

En toute heure, en toute seconde,

Mon talisman, mon gage et mon plus grand secret.

Je t’attendrai, mon âme en peine,

En priant pour que tu reviennes,
Toute ma vie, sans jamais le quitter.

 

Il me suivra partout au monde,

En toute heure, en toute seconde,

Mon talisman, mon gage et mon plus grand secret.

Je t’attendrai, mon âme en peine,

En priant pour que tu reviennes,
Toute ma vie, sans jamais le quitter.

Souvent je me demande qui tu es,

Mais ai-je besoin de cette vérité ?

Lorsque nos routes vont se séparer

Je garderai ton parfum,

De ton visage le dessin,

Je porterai en moi

Ton plus beau portrait.

 

"Varsovie"

(tekst oryginalny "Sen o Warszawie"

Czesław Niemen / Marek Gaszyński

adapt. fr. Pierre Delanoë)

Si tu viens dans mon pays

Mon ami de Paris

Tu seras comme chez toi

A Varsovie

 Tout le monde te reconnaitra

 

Si tu viens dans ma maison

Tu verras  il fait bon

Chaque soir les voisins

A Varsovie

Danseront pour toi et tu seras bien

 

Et ils chanteront

Pendant toute la nuit

Pour toi

Et quand tu partiras

 

Je sais Je sais

Que tu te souviendras

De Varsovie

De Varsovie

De Varsovie

Si tu viens dans ma maison

Tu verras  il fait bon

Chaque soir les voisins

A Varsovie

Danseront pour toi et tu seras bien

 

Et ils chanteront

Pendant toute la nuit

Pour toi

Et quand tu partiras

 

Je sais Je sais

Que tu te souviendras

De Varsovie

De Varsovie

De Varsovie

 

"Sous les reflets des feuilles d'ambre"

(tekst oryginalny "W żółtych płomieniach liści"

Andrzej Zieliński / Agnieszka Osiecka

adapt. fr. Francois)

L’automne a dessiné en fresque,

sous les reflets des feuilles d’ambre,

Une forêt qu’on croirait presque

parée pour célébrer décembre.

Et les oiseaux en rang se serrent,

perchés sur la branche qui tremble,

Les uns prêts à se faire la paire,

les autres prêts à les attendre...

 

Cent fois j’en ai laissé derrière,

cent fois laissé partir devant,

A la fois libre et prisonnière,

baguée comme ces oiseaux blancs.

Cent fois on m’a laissée derrière,

quitté au loin, quitté un temps

Des yeux, mais pas de l’annulaire,

ce doigt si lourd pourtant...

 

Gęsi już wszystkie po wyroku,

nie doczekają się kolędy,

ucięte głowy ze łzą w oku

zwiędną jak kwiaty, które zwiędły.

Dziś jeszcze gęsi kroczą ku mnie

w ostatnim sennym kontredansie

jak tłuste księżne, które dumnie

witały przewrót, kiedy stał się…

 

Cent fois je me donnai le change,

sous un rictus pour tout sourire

suppliant Dieu par tous les anges,

de m’épargner l’ancien martyre, 

Cent fois je me donnai le change,

me dispersai au quatre vents,

Cent fois je me donnais le change,

Jusqu’à l’adieu suivant...

 

Comme le ver que prend au piège

le feu qui consume sa feuille,

Mon coeur lassé se désagrège,

de fièvre en peine, de peur en deuil

Mais bien qu’il gèle à pierre fendre,

ne venez pas fleurir sa tombe

Il renaîtra bien de ses cendres,

il déblaira bien ses décombres...

 

I ja żegnałem nieraz kogoś

i powracałem już nie taki,

choć na mej ręce lśniła srogo

obrączka, jaką noszą ptaki.

I ty żegnałaś nieraz kogoś

za chmurą, za górą, za drogą,

i ty żegnałaś nieraz kogos…

 

"Qu'on est bien chez maman"

(tekst oryginalny "Nie ma jak u mamy"

Panojak Bojadżijew / Wojciech Młynarski

adapt. fr. Pierre Martineau)

Au soir, avant qu’on sommeille,

Que s’éteigne mon visage,

A mon oreille, elle entame

Un air qui comble mon âme...

 

Au matin elle me réveille,

En me tendant mon bagage :

« tu es grand, me dit-on,

Mais n’oublie jamais ma chanson »

 

Qu’on est bien, chez maman, dans un coin, bien au chaud

Qu’on est bien chez maman, et tu comprendras bientôt,

Qu’on est bien chez maman, bien au chaud, dans un coin

Qu’on est bien chez maman, Dieu chez maman qu’on est bien ! 

 

Sûr, il faut qu’un homm’ travaille

Devant ce monde à défendre,

J’ai mis mon coeur à l’ouvrage,

Et ma sueur et mon courage

 

Mais souvent mon corps défaille,

Presque tout honteux d’entendre,

Mon esprit, malgré lui

Lui souffler cette mélodie :

 

Qu’on est bien, chez maman, dans un coin, bien au chaud

Qu’on est bien chez maman, et tu comprendras bientôt,

Qu’on est bien chez maman, bien au chaud, dans un coin

Qu’on est bien chez maman, Dieu chez maman qu’on est bien ! 

C’en est trop de solitude,

Trop d’attendre dans mon coin,

Il paraît que c’est un âge

Où l’on fait bon mariage

 

Et depuis, j’ai l’habitude

Quand elle berce les bambins,

D’entonner à mi-voix

Le doux refrain d’autrefois :

Qu’on est bien, chez maman, dans un coin, bien au chaud

Qu’on est bien chez maman, et tu comprendras bientôt,

Qu’on est bien chez maman, bien au chaud, dans un coin

Qu’on est bien chez maman, Dieu chez maman qu’on est bien ! 

"Vivre sans croire en rien"

(tekst oryginalny "Trudno nie wierzyć w nic"

Jarosław Treliński / Adam Nowak (zespół Raz Dwa Trzy)

adapt. fr. Francois)

Du haut des cieux

J’entendrai

La voix d’un Dieu

Demander :

 

« T’es-tu sauvé ou perdu ?

As-tu donné

comme tu as reçu ?

 

et pardonné sept fois plus ?

Et remboursé tout ton dû ? »

Je répondrai :

« Quel passif

Peut bien guetter

un chétif

 

un indécis, un déçu

qui eût bien fait plus,

pour peu qu’il T’eût vu...

 

qui de moins en moins

sûr de tes chemins,

se frayait le sien

A la force des poings

 

Vivre sans croire en rien

Vivre sans croire en rien

Vivre sans croire en rien

 

Du haut des cieux

On verra

Peut-être un Dieu

Me prendra

 

Moi, le chétif, le déçu,

Moi, l'indécis,

qui a fait ce qu’il a pu,

 

pour son demain

à l’instinct,

qui tentait bien

chaque matin

 

de vivre sans croire en rien

Vivre sans croire en rien

Vivre sans croire en rien

 

"N'oubliez pas les jardins"

(tekst oryginalny "pamiętajcie o ogrodach"

Jan Pietrzak / Jonasz Kofta

adapt. fr. Stanisław Waszak)

Aux murs de lierre
Au coeur de fleurs
Au chant des prés
Au pied d'un chêne
Douceur sereine
Pour s'évader


N’oubliez pas les jardins

   C’est bien là que tout commence

Car le monde court en vain,

et la paix se pend aux branches

N’oubliez pas les jardins

C’est bien là que le poète,

mieux que béton et parpaings

nous protège des tempètes

 

Le temps s'étale
Sur une toile
Dans les lilas

Sourires aux larmes
Ivres de charmes

Fiers d’être là

 

N’oubliez pas les jardins

    C’est bien là que tout commence

Car le monde court en vain,

et la paix se pend aux branches

N’oubliez pas les jardins

C’est bien là que le poète,

mieux que béton et parpaings

nous protège des tempètes


Trouver la route
Quand tout déroute
Que tout fait mal
Il y a une Terre
Ouverte et claire...
 

 N’oubliez pas les jardins

 C’est bien là que tout commence

Car le monde court en vain,

et la paix se pend aux branches

N’oubliez pas les jardins

C’est bien là que le poète,

mieux que béton et parpaings

nous protège des tempètes

 

Bonus : "Les murs"

(tekst oryginalny "Mury"

Jacek Kaczmarski

adapt. fr. Roger Martineau)

1

Elle n’était plus seule cette foule

Depuis qu’un poète égaré

En avait cadencé la houle

Pour leur rêve de liberté

Un seul cœur pour une seule foule

Et ce cœur c’était le sien

Un seul chant pour que tout s’écroule

et un’ seule aurore pour demain

 

ref

Et ils chantaient à perdre haleine

 Contre tous les murs de la haine

Il faut qu’ils tombent, tombent, tombent

Et qu’à la tombe on les entraîne

 

2

Ah, Dieu, qu’il était beau d’entendre

Ce cri des anciens endormis

Qui là n’en pouvaient plus d’attendre

Sous le joug du grand ennemi

Le chant impatient du poète

Aiguisait leur désir sanglant

Pendant qu’il redoutait peut-être

La venue de leur  grand printemps

 

Ref

Tous ils chantaient à perdre haleine

Contre tous les murs de la haine

Il faut qu’ils tombent, tombent, tombent

Et qu’à la tombe on les entraîne

Wyrwij murom zęby krat

Zerwij kajdany, połam bat

A mury runą, runą, runą

I pogrzebią stary świat!

 

3

Lorsqu’enfin apparut l’aurore

A portée de mains et de cœur

Ils reprirent une fois encore

Ce chant d’un avenir meilleur

Ont renversé tout l’ancien monde

Ont jugé par un puis par dix

Ceux qui étaient pour, ceux qui étaient contre

Et ce chanteur pour eux trop triste...

 

Ref

Ont érigé contre la haine

Et pour abolir toutes peines

Des murs qui montent, montent, montent

Au cri de sa même rengaine

 

 

De ces murs où il vit à l’ombre

Le poète à l’œuvre maudite

En son cœur sombre tombe tombe

Seul dans sa chambre bien petite….

 

Kotwica - Il ne se passe rien
Kotwica - Ton potrait
Kotwica - Varsovie
Kotwica - Sous les reflets des feuilles d'ambre
Kotwica - Qu'on est bien chez maman
Kotwica - Vivre sans croire en rien
Kotwica - N'oubliez pas ls jardins
Kotwica - Les murs
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